Test: Far Cry 6

Avec Far Cry 6 Ubisoft revient à ses débuts. Terminé le classicisme du Montana, retour au dépaysement et à la vie sauvage dans les forêts de l’archipel de Yara. Le studio a su attirer l’attention sur son nouvel opus avec la complicité de l’acteur Giancarlo Esposito que l’on a pu déjà voir sur d’excellentes série à succès comme Breaking Bad et Better Call Saul dans le rôle de Gustavo Fring. Giancarlo Esposito Endosse à nouveau le rôle du méchant en tant que dirigeant de cette île paradisiaque, mettant « son » peuple littéralement en esclavage pour la production du Viviro qui s’avère être un traitement révolutionnaire contre le cancer. Mais plutôt que de spoil l’histoire, voyons ce qu’a le nouveau jeu d’Ubi dans les tripes.

© Ubisoft

Un bref tutoriel des bases sera immédiatement suivi de quelques missions sur une petite île de départ afin de se familiariser avec les possibilités qui vous sont offertes pour venir à bout de la tyrannie. Vous ne serez pas seul, pas question de jouer à Rambo, quoi que. Vous serez épaulé par vos amis et les défenseurs de la Libertad. On remarque rapidement que l’usage de la force n’est pas systématiquement la bonne solution. Même s’il faut le reconnaître que cela terminera souvent dans un bain de sang. J’en profite pour attirer votre attention sur un point particulièrement important. Le jeu est brutal et affiche des images qui pourraient réellement choquer, même sans tomber dans leur habituelle « bien pensance » à la mode de chez eux.

Les graphismes et textures, sans être ce que j’ai pu voir de plus beaux, parviennent à créer un magnifique tableau qui vous fera voyager. Comme à son habitude, l’équipe d’Ubi sait aller dans les détails pour obtenir un univers très réaliste. On verra par exemple à un point de contrôle de l’armée des toilettes et le papier qui va avec. Les mouvements de la population et de la faune sont comme toutes les productions à la marque du studio très réaliste. Je regrette juste que lorsque l’on court et que l’on veut se cacher, la glissade soit vraiment exagéré. On a l’impression de se retrouver sur une plaque de glace!

La qualité de l’ambiance sonore achève ce beau tableau pour nous donner une immersion très réussie. Il invite à la contemplation. On se laisserait presque aller à l’admiration des arbres flottant au son du vent, si seulement un tyran n’était pas là pour se prendre pour le bienfaiteur de ce paradis en exploitant le pays et sa population.

Sur Far Cry 6 on revient à l’essence de licence avec avant tout le plaisir d’un classique FPS, loin du pseudo-réalisme d’un Ghost Recon Breakpoint. Mais revenons à la raison pour laquelle on se retrouve embarqué là-dedans. Vous êtes un/une orphelin(e) qui a passé du temps au sein de l’armée et sans avoir à faire plus de spoil, vous l’aurez compris que votre objectif sera de vaincre le dirigeant de ce beau pays, Anton Castillo.

La famille Castillo exploite la population pour produire le Viviro qui est à base de plantation de tabac sur lequel ils répandent un composé chimique extrêmement nocif, le PG 240. La main-d’oeuvre enrôlée de force pour sa culture ne dispose évidemment pas de protection contre les émanations et finit par en mourir. Et ça ne peut plus durer et c’est là que Dani Joras, vous, avez décidé (+/) d’y mettre un terme. Pour y arriver vous disposerez d’un arsenal original et varié. Vous devrez aligner les opérations que vos amis de la résistance vous assigneront, mais également capturé des zones militaires afin de petit à petit libérer le pays de l’oppresseur. Même si la force finira toujours par s’imposer, vous aurez la possibilité dans certaines situations d’effectuer les missions en mode furtif. Vos amis, comme votre crocodile Guapo sera également d’un grand secours, il est fragile, mais saura vous donner un coup de main pour vaincre ou détourner l’attention de l’ennemi.

Un système basique de leveling montera au fil de vos aventures et vous permettra ainsi d’obtenir de meilleures armes soit en ayant vaincu des ennemis, soit chez le vendeur d’armes de la base ou encore dans les bases du FND que vous aurez libéré. Vous devrez ramasser un nombre très important de matériaux qui vous permettra aussi de construire des améliorations pour vos armes tels que silencieux, lunettes de visée, munitions particulières. Vous pourrez également faire des constructions servant à améliorer votre camp. Vous ramasserez également des ustensiles qui n’ont qu’un objectif esthétique tel qu’une peinture que vous pourrez appliquer sur vos armes. Les peaux d’animaux pourront être échangées et la viande utilisées pour produire des potions.

En contrepartie, l’attaque d’une zone pourra demander plus de temps de préparation. Lorsque vous ferez le repérage à l’aide de votre smartphone, celui-ci vous indiquera sur les ennemis à quel type de munitions celui-ci est plus sensible. D’où l’intérêt de disposer de plusieurs armes équipé de munitions différentes. Tout cela peut paraître un peu pauvre au vu des possibilités offertes sur des jeux précédents. Mais l’objectif est d’orienter le gameplay sur l’essentiel. Du fun et une histoire, qui si elle n’est pas grand-chose de surprenant sera suffisante pour légitimer nos massacres et notre envie de continuer notre aventure.

On dispose d’un terrain de jeu conséquent que l’on pourra parcourir à l’aide de nombreuses montures pour se rendre plus rapidement sur les lieux de nos différents objectifs. La carte de Yara est subdivisé en plusieurs zones/département. Si nos débuts se passeront sur la petite île d’Isla Santuario, il nous faudra rapidement rejoindre la vraie zone de guerre en commençant par Madrugada. S’il est difficile au regard des images que vous vous fassiez une idée de la taille et moi-même n’ayant pas terminé le jeu, il apparaît clairement que chaque partie de la carte est immense. Far Cry 6 offre là une durée de vie très correcte de vingt cinq à plus de cinquante heures suivant votre façon de jouer en vous focalisant sur l’essentiel ou pas. Vingt cinq heures, c’est vraiment sans prendre le temps de souffler ni d’admirer l’excellent travail des graphistes.

Far Cry 6 garde la recette classique des titres Ubisoft. Si vous êtes habitué aux titres de la firme, vous serez en terrain connu. La grande force de leurs différents jeux, c’est d’avoir un gameplay qui a fait ses preuves et de savoir l’enrober d’un univers dans lequel on ne peut que s’immerger tellement l’ambiance est une vraie réussite. Un point sur lequel je trouvais qu’il y avait du travail, c’est bien la conduite des véhicules. Et sur ce point il y a une véritable amélioration de la sensibilité du véhicule et des sensations, sans en faire une simulation de conduite.

Au final cela donne un gameplay très sympa orienté vers le massacre, mais tout en laissant une réelle ouverture à la stratégie. Alors que ce soit pour son dépaysement, son côté action sans trop se prendre la tête ou l’aspect stratégique, j’y ai passé un très bon moment. Comme à leur habitude les développeurs ont réussi à nous donner l’impression d’entrer dans un autre monde qui nous semble tellement réaliste où le héros c’est nous. Les points que je lui ai attribués, tiennent compte du manque d’évolution quant à la mécanique de jeu. Pire ils la répliquent sur toutes leurs licences. Dommage, car avec de vraies nouveautés ce serait un carton plein, comme depuis de trop nombreuses années chez Ubi qui semble se reposer un peu trop sur la formule qui fonctionne.

Far Cry 6 est disponible sur Xbox One et Series S/X, Playstation 4 et 5 ou en version PC via votre distributeur préféré ou en payant toujours moins cher via Instant Gaming.

14/20

2 réactions sur “ Test: Far Cry 6 ”

  1. Nancy Réponse

    Très beau jeu mais vraiment trop violent, il y a des limites à respecter quand même c’est un jeu.
    Article super 🙂

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  2. Gorn Réponse

    De toutes façons rien ne change dans les jeu ubisoft. Juste il change la skin ce sont plus que des dessinateurs et scénariste qui travaille chez ubisoft

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